Les conditions de l’enfermement des femmes condamnées, puis des jeunes filles "préservées" sont au cœur du propos de cette exposition, révélant ainsi 130 années d’une histoire féminine mise sous silence.
Le public est invité à plonger dans l’univers méconnu de la première prison française exclusivement pour femmes. La maison centrale accueille entre 1822 et 1891 près de 10 000 condamnées, développant un modèle carcéral fondé sur la discipline par le travail au sein du château ducal de Cadillac acquis par l’État en 1818. Au tournant du XXe siècle, cette prison devient l’une des trois écoles de préservation publiques en France, destinée aux jeunes filles mineures acquittées par la justice pour avoir agi sans discernement, mais placées jusqu’à leur majorité.
C'est l’occasion de découvrir près de deux cents documents d’archives inédits émanant en majorité des fonds des archives départementales de la Gironde, et d’admirer les œuvres de l’artiste Agnès Geoffray, conservées dans la collection du Frac MÉCA.
Une riche programmation est proposée : visites commentées, conférences d’historiens, d’experts de la protection judiciaire de la jeunesse et des services pénitentiaires, d’archivistes, etc., projections de films et documentaires, ateliers pédagogiques, animations pour le jeune public et les familles et spectacles.
En savoir plus : https://archives.gironde.fr/
Jusqu’au dimanche 26 avril 2026.
Présentation de Cyril Olivier, coordinateur de l'exposition.
Interview réalisée par Frédéric Dussarrat