Un projet de maraîchage à Lormont. Du champ à l'assiette, produire des légumes pour la restauration collective publique

Cette première expérimentation de production de légumes destinés à la restauration collective préfigure le système de fermes maraîchères sur la rive droite.


En mai 2021, sur une parcelle de 2000 m² située au Grand Tressan à Lormont, l’entreprise de travail adapté HoTravail, appuyée par Rachel Lagière, exploitante de la micro-ferme de Floirac, a planté des pousses de légumes.

Cette production est destinée à la cuisine centrale de la ville de Lormont qui prépare, chaque jour 2 000 repas, pour les 20 restaurants collectifs publics (établissements scolaires, foyers, cantine du personnel) et le service de portage de repas à domicile (seniors, personnes à mobilité réduite).

Cette première expérimentation de production en circuit-court pour la restauration collective publique est menée dans le cadre du Projet Alimentaire de Territoire Rive Droite (villes de Bassens, Lormont, Cenon et Floirac), piloté par le GPV en lien étroit avec le CNRS et L’INRAE.

Rachel Lagière, maraîchère à la micro-ferme de Floirac et fondatrice du Conservatoire du Goût, a produit les plants et accompagne les différentes étapes techniques : préparation du sol, mise en culture, arrosage, suivi de la production et de la récolte. Les premières récoltes sont attendues en juillet pour être livrées à la cuisine centrale de Lormont. Les légumes seront cuisinés pour approvisionner la restauration collective publique et le service de portage de repas à domicile. Les personnels de service et l’équipe de la cuisine centrale rencontreront les acteurs du projet en juin tandis que les enfants de Lormont pourront assister aux récoltes en été et à l’automne avant de déguster les légumes dans leurs assiettes de cantine.

▶️ DÉVELOPPER UNE PRODUCTION MARAÎCHÈRE LOCALE POUR LA RESTAURATION COLLECTIVE PUBLIQUE

Le potentiel foncier productif représente environ 10 hectares. De quoi produire des légumes pour approvisionner à l’année les cuisines centrales de la restauration collective des villes de Bassens, Lormont, Cenon et Floirac qui produisent 6 000 repas par jour.

Avant d’en arriver là, il faut tester le modèle, de la production dans le champ, à l’assiette des enfants et des seniors, en passant par les cuisines centrales. L’expérimentation du Grand Tressan sera riche d’enseignements. En effet, la mise en place d’un tel circuit court nécessite de former et rassembler tous les acteurs de la chaîne, d’imaginer des modèles économiques durables et de sensibiliser les publics à une alimentation saine et respectueuse de l’environnement.




Écoutez Emmanuel Nagoua, chargé de mission pour la conservation et la valorisation du patrimoine naturel de la Ville de Lormont.

Interview réalisée par Frédéric Dussarrat